Coupe du monde féminine 2019 : un tournant décisif dans l’histoire du football féminin ?

En 2019, sur le sol français, nous avons eu l’honneur d’accueillir la huitième édition de La Coupe du Monde féminine de football, du 7 Juin au 7 Juillet. Cette nouvelle édition est une fois de plus le bon moment pour promouvoir le football féminin à travers le monde. Voilà l’occasion de se replonger dans cette événement et dans l’histoire du football féminin.

Des Coupes du monde officieuses et une première équipe féminine

Si l’histoire du football féminin ne date pas d’hier, la création d’une coupe du monde officielle elle, est très récente. En effet, la première édition officialisée par la FIFA (Fédération internationale de football association) d’une compétition rassemblant toutes les équipes féminines internationales a débuté en 1991 avec la première édition de la Coupe du monde féminine de la FIFA en Chine. Il faut dire que le football féminin a eu beaucoup de difficultés à se faire connaître. Mais saviez-vous que des compétitions internationales avaient déjà eu lieu auparavant ?

Très peu médiatisés, ces tournois cachés, disputés entre les années soixante-dix et quatre-vingt ont cependant joué un rôle majeur dans le développement du football féminin. 

Les premiers pas du Stade de Reims

C’est en 1968 qu’il faut revenir pour mieux comprendre quand a réellement débuté le football féminin en France. Alors que commence la troisième édition de la kermesse du journal L’union au stade de Reims, un des organisateurs, Pierre Geoffroy journaliste sportif à L’union a eu l’idée d’organiser un match avec des femmes via une annonce dans le journal. A la surprise des spectateurs, les femmes se montrèrent plutôt douées dans ce sport. Ces dernières ont eu l’opportunité de montrer qu’elles étaient capables de jouer comme les hommes à ce sport. C’est donc à partir de là que l’aventure du Club Féminin Reims débuta avec pour entraîneur Pierre Geoffroy.

© Equipe féminine du Stade de Reims, 1975. cctbelfort.canalblog.com, Football Magazine

Rapidement, les joueuses du Stade vont disputer des matchs dans toute la région souvent en ouverture de matchs d’hommes. Enchaînant les victoires, elles vont rapidement se faire connaître en France. Rien ne semble les arrêter. Leur première défaite se fait à Prague contre le SK Slavia Prague. Là, elles sont battues dix buts à zéro. Le niveau européen était donc déjà bien élevé à cette époque. Malgré tout, cela ne les a pas arrêtées . Elles savent qu’elles ont encore beaucoup de travail pour affronter les meilleures équipes européennes. Leur popularité en France continue de grimper notamment grâce à leurs exploits et à la plume de Pierre Geoffroy. Son caractère ambitieux et ses relations dans la presse on fait des filles de l’équipe du Stade de Reims l’attraction du football français dans les années 1970.

La Coupe du monde 1978, un tournant pour le football féminin

Les années soixante-dix vont tout accélérer. Alors qu’elles sont invitées à jouer aux États-Unis, elles participent à une des premières coupes du monde officieuse avec six autres équipes au Mexique. Après s’être fait connaître au reste du monde, la FIFA reconnaît officiellement le football féminin en France en 1971. De là, va naître le premier championnat de France en 1975 après que d’autres équipes féminines aient vu le jour. Les joueuses du Stade vont gagner la compétition trois fois de suite.

Mais c’est lors de la deuxième édition de la coupe du monde officieuse de 1978 organisée à Taiwan par la Fédération de football de la République de Chine (FFRC ou ROCFA en anglais) du 9 au 23 octobre, que les choses vont bouger. Appelé maintenant la World Women’s Football Invitational Tournament, la compétition accueille alors 13 équipes dont trois sélections nationales complétées par dix équipes de club. Malgré des conditions climatiques difficile, les joueuses du Stade de Reims remportent tout sur leur passage. Devant un public de 15 à 20 000 spectateurs, elles finissent en finale avec les finlandaises du HJK Helsinki. A la fin de la rencontre, les deux équipes qui ont le même nombre de points sont déclarées vainqueurs ex-æquo.

Malgré cette égalité, les françaises remportent toutes les autres récompenses de la compétition avec les prix de la meilleure buteuse, meilleure gardienne, meilleure attaquante, meilleure défenseure ou encore meilleure milieu de terrain. De plus, elles marqueront en tout quatorze buts contre treize pour les finlandaise. Ce fut donc une compétition riche en émotion autant pour les joueuses, que pour les organisateurs qui ont dû faire fabriquer un second trophée… et une deuxième série de médailles.

© La remise du trophée aux deux capitaines du Stade de Reims et du HJK Helsinki, 1978, cctbelfort.canalblog.com, Photo de L’Union

Malgré la faible affluences, cette compétition fut pour la FFRC une réelle vitrine pour le football féminin. Malgré l’invitation surprise d’un typhon qui obligea les équipes à jouer les quatre derniers matchs en quatre jours, la compétition fut une belle réussite aux yeux du monde. Après les éditions au Mexique et en Italie, celle-ci fut une troisième grande marche pour la construction d’une compétition mondiale reconnue dans le football féminin. Par l’intermédiaire de cette compétition, la France gagna un trophée international, ceux qui ne tomba pas dans l’oreille de sourds. L’histoire du football féminin venait de prendre un nouveau souffle d’espoir.

Première Coupe du monde officielle

Petit à petit le nombre de club va rapidement augmenter en France. La nouvelle édition de cette coupe officieuse profite d’une plus grande participation de sélections nationales. Celle -ci prendra même le nom de Coupe du Monde en 1981. C’est en 1984 avec l’édition organisée en Italie, que la compétition voit s’affronter exclusivement des équipes nationales. Grande première ! Un match de football féminin est retransmis à la télévision pour la première fois. Cette médiatisation amorce donc une retransmission télévisée de la Coupe du Monde féminine de Football.

Ainsi, après plus de 20 ans de compétitions officieuses, la FIFA organise en 1988 en Chine, une première compétition officielle en réunissant les meilleures équipes nationales. Ce tournoi international féminin, disputé sous forme de matchs amicaux, permet de tester la validité du projet en vue d’une future Coupe du Monde.

C’est bon ! Après toutes ces années, la FIFA annonce à la suite de ce tournoi, la tenue, trois ans plus tard de la première Coupe du monde féminine de football en Chine. Sans toutes ces compétitions, les femmes n’auraient certainement jamais disputé de Coupe du monde officiellement reconnue par la FIFA vingt ans après.

Pour compléter cette partie, voici une chronologie des différentes éditions de la Coupe du monde féminine de football, avec les événements marquant et l’affluence de chacune d’elles.

Honte à nous de ne pas avoir accordé de l’importance au football féminin

Joseph S. Blatter, ancien directeur de la FIFA. Football féminin : les Coupes du monde officieuses: Le petit livre des grandes histoires du foot féminin

Ce sont les mots fort de Joseph S. Blatter, ancien directeur de la FIFA. C’est ce dernier qui a lancé la première Coupe du monde en 1991 en étant directeur des programmes de développement à la FIFA. Il a beaucoup œuvré pour l’intégration du football féminin en France. Il oeuvre toujours aujourd’hui pour la reconnaissance et le développement des différents métiers occupés par des femmes comme l’arbitrage, les entraîneuses mais surtout les postes plus élevés d’officielles au sein des administrations de football.

Des enjeux inédits pour la FIFA et la FFF

A 626 jours du match d’inauguration, s’est tenue au Musée de l’Homme à Paris la conférence de lancement de la Coupe du monde 2019. Sont présents le président de la Fifa Gianni Infantino, le président de la FFF Noël Le Graët et Laura Flassel ancienne médaillée d’escrime et ministre des sports.

Un slogan et un emblème qui illumine le football féminin

© Bannière avec le slogan « le moment de briller » présenté lors de la conférence, FIFA.

Lors de cette conférence les officiels ont présenté le slogan « Le moment de briller » (« Dare to shine ») pour cette coupe. Repris ensuite sous forme d’un Hashtag, ces trois mots doivent résonner dans le monde du sport et du football et inciter les femmes à venir briller également avec les joueuses. Au-delà de se constituer une réelle communauté sur les médias sociaux via ce hashtag, ce dernier peut inciter certaines femmes à venir s’essayer au football, sport encore trop associé à une passion d’homme.

Le clip de présentation du slogan et de l’emblème a été publié par la chaîne FIFATV le 19 septembre 2017. Pour l’emblème de cette coupe, on retrouve les couleurs bleues, blanches et rouges associées à une forme de coupe harmonieuse. La coupe s’enrobe progressivement de ce drapé reprenant le motif à trais de la marinière. Ce mélange crée une emblème moderne qui rend hommage au drapeau tricolore et à l’élégance à la française. Pour une première fois, l’emblème de la compétition rend hommage aux compétitions précédentes. On retrouve donc, au sommet de cette coupe, huit éclats représentants les huit éditions de la compétition. Ce rappel renforce l’importance d’une continuité et d’une unité de toutes ces compétitions. Le message avec ce ballon illuminé des huit éclats est amorcé par le slogan « dare to shine ». Ce ballon brille pour illuminer le football féminin unifié après toutes ces années par l’histoire de la Coupe du Monde féminine.

De manière générale, les organisateurs de cette Coupe du monde ont voulus utiliser le symbole de la lumière pour porter le message du football féminin. Cette lumière revoit au Siècle des Lumières, période de grandes avancées technologiques et scientifiques. En utilisant cette image, cette emblème associe donc cette Coupe du monde un événement de grands changements.

© Bannière de la Coupe du monde 2019 avec l’emblème, FIFA

Une compétition au devant de la scène

La Coupe du monde féminine de football 2019 est un événement important pour la promotion du football féminin par la FIFA. Cette huitième édition a d’autant plus d’importance que les représentants de la FIFA veulent tout faire pour qu’elle soit un tournant dans l’histoire du football féminin. L’objectif est que cette édition voit un record d’influence dans l’histoire de la compétition.

La plus belle Coupe du monde féminine de l’histoire des Coupes du monde féminines, de l’histoire du football

Gianni Infantino, directeur de la FIFA à l’AFP. 23 juin 2017

Rappelons que la dernière édition au Canada a mobilisé plus de 1,35 million de spectateurs dans les différents stades. Au niveau de l’audience télévisuelle, la Coupe du monde 2015 a rassemblé plus de 750 millions de téléspectateurs. Pour cette édition en France, la fédération veut dépasser le milliard de téléspectateurs. Pour Giannni Infantino, directeur de la FIFA, cette coupe du monde doit être un tournant décisif pour l’engouement du football féminin. Comme il l’exprime au micro de l’Afp lors de cette conférence pour présenter le futur trophée de la coupe: « Ce sera la plus belle Coupe du monde féminine de l’histoire des Coupes du monde féminines, de l’histoire du football et la Fifa ». Il ajoute que cette édition doit être « un tournant décisif » pour l’engouement autour du football féminin.

Du côté de la FFF (Fédération française de football), tout est misé pour mettre en valeur les femmes dans cette compétition. Cela fait maintenant six ans et le nombre de licenciés en football féminin a doublé, passant de 81 953 en 2011 à 165.000 en 2017. Mais selon Noël Le Graët, président de la FFF, l’objectif pour 2020 est de dépasser les 200 000 licenciés. Au micro de l’Afp, il déclare: « L’intérêt d’organiser une compétition comme celle-là, c’est avant tout pour le développement du foot féminin mais c’est aussi d’être bien organisé et prêt pour un événement mondial ». Le double enjeu pour la fédération française est donc de développer le football féminin et de montrer que la France a les ressources pour organiser un événement national. Laura Flassel qui fait la promotion du slogan, ajoute lors de cette conférence: « Je mettrai ainsi au défi en 2024 de désigner un pays qui a accueilli autant d’événements sportifs que la France en 30 ans ».

Une ambassadrice médiatisée

Pour représenter cette Coupe du monde, la FIFA choisit Deyna Castellanos ancienne joueuse vénézuélienne comme ambassadrice. Le choix n’est pas anodin car Deyna est une joueuse particulièrement suivie et actives sur les réseaux sociaux

Avant la compétition, la joueuse de 19 ans déclare sur twitter encourager toutes les femmes via le hashtag #DareToShine. Cette star du ballon rond s’est faite remarquer lors de la Coupe du Monde Féminine U-17 de 2014 au Costa Rica, où elle a fini soulier d’or. A 18 ans c’est la plus jeune joueuse à avoir été nominée pour recevoir le prix de meilleur joueuse de la FIFA. La joueuse félicite le choix de la France pour la Coupe du Monde auquel elle participe. Elle déclare lors d’un entretien pour le site de la FIFA: « La France, en ce moment, c’est là que ça se passe. C’est là que le football féminin est pratiqué à son plus haut niveau ».

Pendant la durée de la compétition, elle est en charge du compte Twitter @FIFAWWC créé en 2011, sur lequel est publié diverses informations sur l’organisation de l’événement mais également des actualités liées au football féminin dans le monde. De plus, le compte partage régulièrement d’autres pages liées à la pratique du sport par des femmes, comme des associations, ou encore des ligues féminines de football de divers pays. Ce compte suivit aujourd’hui par plus de 800 000 personnes est un bon médium pour mettre en avant les grandes et petites actualités du football féminin.

Dans ce même entretien, elle parle aussi de l’engouement qui se développe pour les équipes de ligue 1 en France. Via la finale de la ligue des champions 2017 qui a vu s’opposer deux équipes françaises avec Lyon et le PSG une prouesse pour ce niveau de compétition internationale, cela a eu un effet projecteur sur le football féminin.

On remarque effectivement que le football féminin subit une meilleure couverture médiatique depuis quelques années. Par exemple, pour diffuser les matchs de ligue 1 féminine, la chaîne Canal+ déboursait seulement 110 000 euros par saison en 2011. Aujourd’hui, la chaîne débourse le double avec près de 200 000 euros par saison pour la retransmission des matchs. Pour la période 2018 à 2023, le groupe promet de diffuser 100 % des matchs de la ligue 1. Selon le journal le Parisien c’est plus de 6 millions d’euros qui auront été déboursés par la chaîne au bout des cinq ans. En plus de laisser de plus en plus de place au football féminin via des documentaires, des chroniques et les diffusions des matchs, on remarque que certaines chaînes mettent les moyens pour honorer le football féminin et participer ainsi à sa reconnaissance au sein des médias.

Médiatisation record

Pour la Coupe du monde 2019 de nombreux chiffres ont été marquants pour cette édition.

12 millions

Douze millions, c’est le nombre de téléspectateurs, le 23 juin, devant le match des huitièmes de finale France-Brésil. Sur le globe, c’est 59 millions de personnes qui étaient devant leurs écrans. Le record précédent en France était établi lors des quarts de final d’Allemagne-France, avec seulement 4,12 millions de téléspectateurs.

6 millions

Six millions, c’est le nombre de téléspectateurs en France qui ont regardé la finale de la Coupe du monde 2019 opposant les États-Unis aux Pays-Bas sur les chaînes TF1 et Canal+. Sur ce match, la part d’audience du sacre américain a rapporté 41% de part d’audience. Notons tout de même que pour la finale de la Coupe du monde masculine de 2018 France Croatie, la part d’audience pour cette même chaîne était de 82%.

57 900

57 900, c’est le nombre de spectateurs présents lors de la finale de la Coupe du monde 2019 au Parc Olympique lyonnais. La capacité de ce stade est de 59 186 spectateurs. C’est un record d’affluence pour un match de football féminin en France

1 million

Un million c’est le nombre de billets vendus au bout de quatre matchs dans la compétition. En tout, ce sont plus de 24 matchs qui se sont joués à guichet fermés parmi lesquelles tous les matchs des bleues.

Les deux principaux diffuseurs de cette coupe sont les groupes TF1 et Canal+. C’est la première fois que TF1 retransmet une coupe du monde féminine. Avec Canal+ les deux groupes ont retransmit l’intégralité de la compétition. C’est une première en France. En plus de cela, les deux chaînes ont mis en place des programmes supplémentaires pendant l’événement. Du coté de TF1 on peut retrouver un magazine à la fin de chaque match en plus d’un Téléfoot spécial le dimanche consacré à la Coupe du monde. Chez Canal+, on retrouve deux éditions du Canal Fooball club par quotidiennement consacré à l’événement. On se rend compte que des dispositifs importants sont mis en place par ces deux chaînes pour mettre en avant le compétition.

Une reconnaissance encore faible

Cependant, comme on le constate via ce visuel monté par le site La Revue Des Médias à l’aide des chiffres de L’Ina (Institut national de l’audiovisuel), malgré toutes ces progrès, il y a encore un écart important pour la médiatisation du football féminin. Par exemple, l’affluence télévisuelle pour la finale de la Coupe du monde masculine de 2018 en France est cinq fois supérieure à celle de l’édition féminine de 2019. De la même façon, on remarque que Paul Pogba, joueur français le plus suivi sur Instagram a presque 40 millions d’abonnés. Eugénie Le sommer, qui est la footballeuse tricolore la plus suivie a seulement 375 000 abonnés (à la date du 28 février 2019).

A titre de comparaison, Martha Silva, footbaleuse Brésilienne qui est une des joueuses les plus suivies sur les réseaux sociaux a seulement 2,5 millions d’abonnés (le 28 février 2019).

Compte Instagram de Marta Silva (le 28 février 2019)

On se rend compte de l’écart qu’il existe encore entre les stars du ballon rond chez les hommes et les femmes. Cet écart est d’autant plus grand que les joueuses sont si peu médiatisées malgré les grandes compétition comme la Coupe du monde 2019. Ces différences traduit aussi d’une médiatisation tardive. Ainsi, pour la plupart de ces grandes joueuses, leur intégration dans les médias s’est faite par le prisme de ces grandes compétition internationales qui les ont mis au devant de la scène.

Même si avec le temps, ces écarts sont amenés à se réduire, il existe encore peu de moments où le football féminin est médiatisé sur la scène mondiale. De plus, la popularité du football féminin varie énormément en fonction des pays. Tous les continents n’ont pas intégré la pratique du football par des femmes comme pour celle des hommes.

On commence à casser le stéréotype du football perçu comme un sport d’homme

Candice Prévost au micro du collectif Positive Football, le 25 avril 2019

En effet dans certains pays comme les pays Scandinaves où l’égalité homme/femme est davantage prise en compte dans la structure sociale, on remarque que le football féminin se démocratise et se professionnalise de plus en plus. Ainsi, Comme le remarque Candice Prévost ancienne joueuse tricolore, dans son interview pour le collectif Positive Football, l’évolution du football féminin est dépendante de la structure sociale d’un pays. Elle ajoute: « On commence à casser le stéréotype du football perçu comme un sport d’homme ». Dans cet entretien, l’ancienne attaquante du Psg nous dit qu’il y a de l’espoir. Elle conclue en se satisfaisant de la décision positive de la nouvelle Zélande sur l’égalité salariale entre joueurs et joueuses de la sélection nationale. Désormais, les joueuses toucheront les mêmes primes de match et droits à l’images que leurs homologues masculins.

Il semble que ce sont les grandes victoires qui ont des fois permis de légitimer le football féminin dans certains pays. Par exemple, les quatre trophées remportés par les américaines ont fortement fait progresser les mentalités à propos de la pratique du football féminin aux Etats-Unis. Sans cette première victoire en 1991 en Chine, qui sait où en serrait le football féminin aux Etats Unis à ce jour ? Le football féminin est donc confronté à la légitimations de la pratique d’un sport trop longtemps privé aux femmes.

Même si des pratiques du football par des femmes ont eu rapidement lieu, les compétitions à grande échelles et à forte mobilisation médiatique comme la coupe du monde se sont faites malheureusement trop tard. En somme même si cette Coupe du monde 2019 fut un réel tournant dans l’histoire du football féminin, ce n’est que le début d’une longue route pour l’égalité homme/femmes dans le monde du football.

Crédits image de couverture : Bandeau reprenant le visuel de la Coupe du monde féminine de la FIFA 2019 pour le compte de Le Comité d’Organisation local des Coupes du Monde Féminines FIFA 2018 (U20) et 2019, par FIFA sur Linkedin [en ligne], URL : https://www.linkedin.com/company/loc2019/about/

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