Sport, terrain de la politique
Communication politique et événements sportifs
Panem et circenses, « du pain et des jeux ». Dès l’époque romaine, les dirigeants politiques utilisaient les événements sportifs comme instrument de communication, voire de manipulation d’une population. Le sport comme la politique transmettent des valeurs : dans le cas du sport, il s’agit de valeurs de force, d’unité, de ténacité, de courage. Des valeurs qui sont parfois au fondement même de la politique de certains pays : « L’union fait la force » (devise de la Belgique), « Foi, unité, discipline » (devise du Pakistan), « Par le courage et la constance » (devise de Malte).
Ainsi, au XXIe siècle, les liens entre sport et pouvoir politique sont plus que jamais d’actualité. La popularité de ce sujet et la médiatisation très intense des événements sportifs internationaux offrent une visibilité dont les pouvoirs politiques se sont empressés de s’emparer. Les manifestations sportives permettent à un gouvernement de faire preuve de diplomatie sur le plan international, tout en améliorant son image à l’intérieur même de son pays. Dans certains cas, on peut parler de soft-power, voire de propagande. Mais le sport est “politique” dans tous les sens du terme : aux mains des citoyens, il devient un instrument de lutte sociale, un moyen qui permet de militer pour des causes et de modifier les sociétés.
Ce journal a pour objectif de traiter les relations entre politique et manifestations sportives. Chaque article propose une analyse d’un sujet qui relie le sport à une certaine définition du mot « politique ».